Rampe d’accès au bateau pour chiens nageurs : une bonne idée.
Animaux à bord
Vie à Bord
Un animal de compagnie est un être vivant que vous avez adopté par choix et à qui vous vouez une tendresse qui sera réciproque et décuplée. Vous l’aimez et il vous rend largement la pareille. Dès lors vous voudriez prolonger cette compagnie et associer votre animal à vos exploits nautiques.
Nos animaux :
«Nous adoptons un bébé chatte en 2013. Huit mois plus tard, nous tentons d’amariner le petit félin sur notre voilier. Première sortie à la mer, l’animal se réfugie sous la couette de notre cabine pour en ressortir en soirée, une fois rentré au port. Elle se promène ensuite dans tout le bateau jusqu’au petit matin avant de se remettre sous notre couette alors désertée. Ainsi de suite les jours et les week-ends suivants. Inversion immédiate du jour et de la nuit.» Nous avons probablement eu tort de la soumettre dès le premier jour à la gîte et aux secousses du voilier. Les dessous de la couette la confinaient dans un cocon protecteur. Après quelques semaines, nous avons jeté l’éponge et la chatte est restée seule à la maison. Peut-être aurait fallu commencer dès l’adoption de l’animal mais c’était quasiment la fin de saison.
«2015, nous complétons la ménagerie en adoptant un petit Border Coolie. Dès le début de son troisième mois, il nous accompagne sur le voilier, trop heureux de rester avec nous. Malgré les désagréments de la gîte et des mouvements du voilier, il se cale sous le vent, couché contre le dossier du cockpit. De là il observe la mer et les oiseaux, le regard un peu vide. Si la gîte s’amplifie, nous l’obligeons à rester au fond du cockpit devant la descente où il est mieux protégé. Par mauvais temps, son regard de chien battu en dit long sur son amour de la mer… Depuis que nous avons acquis un trawler, il est nettement plus à l’aise dans la timonerie mais s’il y a du roulis, il se réfugie contre l’un de nous.» Un chien est très différent d’un chat. Il est très dépendant de l’affection de ses maîtres. S’il se sent rassuré par eux, il passera au-dessus de ses peurs. Aujourd’hui, il est le premier à monter à bord, il fait du paddle et de l’annexe avec nous. Il adore tellement l’annexe qu’il y reste même lorsque nous sommes en train de la dégonfler pour la ranger!
Les animaux des autres:
«2016, Cowes marina. Un splendide X Yacht est amarré près de nous. Il bat pavillon suédois. Dans le cockpit, un Golden Retriever frétille de la queue. Je me renseigne auprès du skipper sur les formalités administratives pour naviguer avec un chien au Royaume-Uni. «Compliqué, très compliqué» me répond-il. Pour éviter la quarantaine, la technique est (était?) la suivante: Arrivée en France avec le bateau et son équipage. Trouver un taxi dont on va utiliser les services. Introduire au Royaume-Uni le formulaire d’immigration du chien avec la plaque d’immatriculation dudit taxi. Madame prend le taxi avec le chien. L’ensemble prend le tunnel sous la Manche et valide l’immigration du chien. Pendant ce temps, Monsieur et un copain traverse la Manche avec le bateau. Madame, le chien et Monsieur se retrouvent à bord du X Yacht. Le taxi reprend le tunnel pour rejoindre la France…» Je n’ai pas demandé le coût d’une telle opération car quand on aime, on ne compte pas.
«2000. Des connaissances parties pour un périple circum-atlantique à l’âge de la retraite décident d’emmener avec eux leur petit caniche qu’ils imaginent mal laissé à terre durant ce voyage d’un an. Mais la traversée de l’océan à deux est jugée un peu fatigante et ils décident d’embarquer un équipier au départ de la France. Aux Canaries, l’équipier sympathique décide de débarquer. Je le croise sur le ponton et lui demande pourquoi il ne reste pas. Le garçon un peu réservé m’explique qu’il occupe la cabine avant. Malheureusement les maîtres ont appris à leur chien à faire ses besoins sur une couverture au pied de la couchette avant. Donc à plusieurs reprises ce brave garçon voulant nuitamment se soulager s’est écrasé les orteils dans la crotte du toutou…» Les maîtres ont minimisé l’événement par un «Petit chien, petite crotte…». L’amour est aveugle.
«1995. Descente de la Tamise après un séjour à Londres amarré à St. Katharine Docks. Mes amis aperçoivent un autre voilier qui se rapproche du leur. Le skipper solitaire les hèle et leur demande s’ils n’ont pas aperçu un gros chien. Question surprenante mais nous sommes au Royaume-Uni. «Non, nous n’avons rien vu» répondent-ils. Le chien a disparu du bateau et le maître-skipper ne sait où chercher. Les bateaux s’éloignent. Dans la demi-heure qui suit, mes amis aperçoivent le dit chien sur un banc de sable de la Tamise et d’un coup de VHF, ils préviennent le maître qui arrivera à le récupérer.» Very british isn’t it?
«1993. De retour de la Baltique, nous avons passé la nuit devant une écluse de l’IJsselmeer au nord des Pays-Bas. La mer n’est pas commode avec ce fort vent d’ouest et nous profitons de la topographie du pays batave pour rentrer dans les terres et descendre vers le sud-ouest à l’abri des mers intérieures et des canaux. Il est 06:00 du matin, l’écluse va bientôt opérer. Nous ne sommes pas seuls, devant nous un gros voilier en acier semble mené par homme hirsute et solitaire. Pas tout à fait car un gros chat se dandine dans le cockpit sans faire mine de vouloir débarquer. Un peu surpris, je lui demande s’il navigue souvent avec son animal. «Oui, toujours». «Et vous venez d’où?». «Du Cap en Afrique du Sud». «Aah, vous avez fait beaucoup d’étapes?». «Non, je suis revenu d’une traite et j’arrive ce matin…». Un chat de grand voyage quoi.
Vous aurez certainement vécu ou entendu quelques autres expériences plus ou moins heureuses.
La vie à bord en compagnie d’animaux … de compagnie
De notre expérience et de celle de nos amis, il apparaît plus facile d’amariner un chien qu’un chat.
D’autres navigateurs embarqueront quelques animaux plus étranges :
Des volatiles (poule, perroquet, canari).
Certains tentent la souris ou le hamster alors que généralement on essaye d’éviter l’arrivée des rongeurs à bord.
Le poisson dans son aquarium est une ineptie (vous flottez sur un aquarium).
L’élevage d’escargots peut se révéler utile et nourrissant.
Abandonnez directement l’idée d’embarquer un iguane, un caméléon ou un petit singe.
Dans la suite de ce chapitre, nous allons aborder plus particulièrement le cas du chien à bord. Vous en extrapolerez aisément celui du chat.
La règle de base se trouve dans la progression étape par étape de l’animal dans l’univers marin qui n’est pas le sien. Il faut s’y prendre avec douceur pour que l’animal se sente en sécurité à bord avec vous. C’est nettement plus facile avec un animal juvénile qui assimilera le bateau comme un environnement normal de sa vie et de celle de ses maîtres.
Voyons les aspects «techniques» des animaux à bord:
Taille du chien
Du point de vue strictement croisière, un petit chien est plus facile qu’un grand. Un petit bateau lui offrira assez d’espace alors qu’un grand chien nécessitera un bateau plus spacieux. L’espace vital du bord est inextensible et sera à partager avec lui. La quantité de nourriture, la taille du couchage, des écuelles, etc. seront proportionnelles au chien. Idem pour les déjections. La remarque est un peu utopique car on choisit rarement son chien essentiellement en fonction de ses navigations mais plutôt pour ses qualités intrinsèques.
Passeport
Un passeport européen pour le chien (ou le chat) est obligatoire pour lui faire passer les frontières en Europe. C’est un document essentiel à garder avec soi. Il est utile sinon parfois obligatoire de le «pucer» (injection dans le cou d’un réflecteur passif de la taille d’un grain de riz). Cette «puce» sera lisible par les vétérinaires et autres SPA en cas de perte de l’animal. Malheureusement, l’Europe est encore imparfaite pour nos animaux et si votre chien s’égare en Suède alors qu’il est répertorié en France, son identification ne sera pas garantie.
Vaccins
Les vaccins obligatoires sont repris dans le carnet de vaccination du passeport. Vous veillerez à ce qu’ils soient à jour.
Assurance
Normalement votre animal est couvert par votre assurance Responsabilité Civile familiale. Il y a lieu de vérifier si c’est bien le cas et si les dégâts causés par votre chien sont couverts à l’étranger (Europe ou plus loin en Grand Voyage).
Nourriture et eau
Le bien être de votre animal passe aussi par son alimentation. Celle du chien régit son humeur et la stabilité de son système digestif. Soit vous avez un petit chien et vous pouvez embarquer ses croquettes habituelles pour la durée de la croisière, soit ce n’est pas possible. Dans ce cas, il vous faudra acheter de la nourriture en cours de voyage. Il faut provisionner une quantité importante de cette nouvelle nourriture afin de ne pas devoir en changer en permanence. La transition entre les deux sortes d’aliment se fera en mélange croissant sur 4 ou 5 jours laissant le temps à son système digestif de s’habituer. Essayer de respecter les horaires d’alimentation habituels du chien. Le nôtre reçoit une ½ ration au lever et ½ ration à 17:00. En navigation, moins de dépense = moins de nourriture. Une écuelle d’eau doit toujours être disponible. Un seau est souvent plus pratique pour éviter d’en mettre partout à la gîte. Cette eau à disposition est essentielle surtout en été où la déshydratation guette le chien autant que ses maîtres.
Déjections
Voici le point le plus délicat, celui qui demande du temps, de l’éducation et sans garantie de succès: apprendre au chien à faire ses besoins à bord. Naturellement, le chien ne salit pas son espace de vie. Il va toujours chercher à se soulager en dehors de son cercle intime. Avec un Labrador, sur mon premier bateau, j’ai du caresser et parler longuement à mon chien stressé pour qu’il s’abandonne avec honte à une miction sur mes bottes dans le cockpit. S’en est suivi une longue félicitation que le chien n’a probablement pas comprise.
Les techniques diffèrent suivant le chien et les maîtres. Il faut trouver un endroit fixe à bord qui sera celui où il sera autorisé à déféquer. Un vieux chiffon imbibé de son urine pourrait l’aider dans cette démarche peu naturelle. Un carré de gazon artificiel est peut-être une bonne idée (se rince facilement). Il semble qu’un petit chien s’adapte plus facilement qu’un grand. Quoiqu’il en soit c’est une étape obligatoire avant de commencer des navigations de plus de 24 heures, à fortiori une grande croisière. Ne pas se dire que le chien finira par se laisser aller, une infection urinaire pourrait le mettre gravement à mal avant cela. Pour le chat, c’est nettement plus facile: un bac avec du sable suffira.
Poils
C’est la plaie du chien à bord à moins d’avoir un «Xoloitzcuintle» (ou chien nu du Mexique). Il y en aura partout y compris dans les coffres et le compartiment moteur où il ne va jamais… Notre chien peut aller sur le pont, dans le cockpit et dans la timonerie mais pas dans le bateau (sauf pour y dormir en hiver). Le vent et nos pieds vont les disséminer partout. Il faut régulièrement nettoyer les dalots des «vide-vite» du cockpit car ils se bouchent avec les poils sur le pont! La seule issue est le toilettage régulier: solide tondeuse 220V, peigne de débourrage, brosse métallique le plus souvent possible. Il y en aura toujours qui tomberont du pelage. Un aspirateur sans fil efficace est la seule arme dont nous disposons pour vivre en harmonie avec notre toutou. Prenez-en un très bon. Dyson a une brosse à poil très efficace qui se fixe au bout du flexible adapté de la marque.
Si vous préférez un chat sans poil, optez pour le «Sphynx» dont on dit beaucoup de bien. Il y en a un sur un bateau près du nôtre qui se promène sans laisse avec ses maîtres!
Accès
Il est important que votre animal puisse monter et descendre du bateau facilement. C’est surtout à ce moment qu’il risque de tomber à l’eau par excès de confiance. Ce qui est dommage car il mettra un peu de temps avant de se sentir à nouveau à l’aise. Nous mettons presque toujours cul à quai pour lui faciliter la tâche. S’il y a un catway, il sort facilement par l’ouverture des filières.
Arrive tôt ou tard la nécessité de devoir porter le chien (bateau à sec, passage sur un bateau à couple, remontée de l’annexe). Si vous avez un chien lourd, il est possible que cela devienne un problème voire un danger. Songez à investir dans un harnais de portage qui facilite la manutention de l’animal. Il peut se gréer sur une drisse + winch ou le mâtereau de charge du hors-bord. Voir Morin.
Habituez votre chien à marcher sur un catway étroit en le rassurant et sur la passerelle de poupe en stabilisant celle-ci.
Circulation à bord
Le chien ou le chat doivent circuler à bord, c’est bon pour leur santé et leur moral. Songez que si ce n’est pas toujours évident pour vous, cela le sera encore moins pour eux. Le pont – notamment en teck – peut être brûlant, abritez-en une partie avec des tauds. Le chien aura un espace extérieur préservé.
En navigation, autorisez lui seulement les zones où il sera en sécurité (cockpit, timonerie, intérieur?) et évitez de le laisser circuler sur le pont. Les filets sous-filières ne sont efficaces que pour les très petits chiens.
Le chien prend souvent un élan pour traverser un passage difficile (escalier, monter dans la jupe, etc.), pensez à lui éviter de glisser en installant de la moquette aux endroits stratégiques. Vous préserverez également le teck de votre pont et les marches d’escalier de la descente…
Dans le même ordre d’idée, n’oubliez pas de lui couper les ongles car en situation critique, ils les sort (réflexe) et perd encore plus d’adhérence sur les surfaces dures de nos bateaux. En poussant le raisonnement plus loin, lors du toilettage, couper soigneusement les poils qui poussent entre ses coussinets. Cela augmentera leur adhérence sur les surfaces mouillées.
Sécurité DOB (Dog Over Board…)
Notre chien est tombé quelques fois à l’eau par étourderie, en se pressant de sortir par la jupe arrière sans mesurer vraiment la distance au ponton. Je l’ai chaque fois récupéré tout penaud dans la seconde suivante avant de le rincer à l’eau douce sur le ponton. Si cela ne porte pas à conséquence, il n’en ira pas de même si cela arrive en navigation. Il faut pensez aux solutions dans votre cas de figure et avant l’accident.
Avant tout appareillage, notre chien doit capeler son gilet de sauvetage. Cela l’aidera à flotter et à moins se fatiguer. Ce gilet enveloppe l’animal autour du cou et sur le dos. Il est maintenu par deux sous-ventrales. L’ensemble est équipé d’une large poignée supérieure en sangle. C’est le meilleur système pour le gaffer, l’agripper et le remonter à bord.
Oubliez de sauter à l’eau pour le récupérer. Vous risquez d’y laisser aussi votre peau et pour avoir nagé quelques fois avec mon premier chien, il va vous lacérer le corps avec ses griffes en se débattant lorsque vous essayer de l’approcher.
Sécurité du bateau
Si le chien à bord peut être dissuasif à l’égard d’éventuels malfrats (les bateaux sud-africains en ont très souvent), il faut éviter qu’il ne détruise l’ensemble de vos selleries! Ici encore son éducation fera la différence ou pas. Nous confions le bateau à notre animal de compagnie pour aller visiter un musée, magasiner dans un super marché, diner au resto, prendre l’apéro sur un bateau copain. Nous ne le laissons en revanche jamais seul à l’extérieur. Il reste un animal dont le discernement n’est jamais garanti.
Promenades
Pour nous comme pour nos amis à quatre pattes, l’exercice est salutaire pour le corps et l’esprit. Notre Border a autant besoin de courir que de snifer les centaines d’odeurs sur son chemin. Mais les longues promenades ne sont pas toujours possibles si la navigation se prolonge. Il faut alors le distraire plusieurs fois par jour en jouant avec lui. Une petite collection de jouets suffira, un peu de roulé-boulé, d’agility adapté au bateau. Le must restant le «Kong» (poire en silicone ferme où l’on glisse des croquettes que le chien va lentement extirper en mâchonnant). Parfait pour le laisser seul une soirée.
N’oubliez pas une ou deux laisses dans le matériel de bord, un rouleau de sac à crotte y attaché et pourquoi pas un harnais. Méfiez-vous des us et coutumes dans les pays visités. Même en Europe, la perception des chiens et la législation les concernant est variable. Ne le laissez pas courir dans la première marina venue. Explorez l’Internet pour trouver les meilleurs colliers GPS si votre animal est fugueur. Je trouve l’idée séduisante pour un chat qui est peu évident à contrôler. Pour ce dernier un harnais et une laisse pourraient être utile mais il déteste!
Natation
Avoir un chien qui aime l’eau n’est pas particulièrement un cadeau. Mon premier chien était un Labrador qui nageait à la première occasion avant de s’ébrouer et d’empuantir le bord (Sangria à l’époque). Notre Border ne va jamais nager, il aime mouiller ses coussinets, sauter dans les vagues mais il doit sentir le poids de son corps sur ses pattes. Ceci ne l’empêche pas son pelage de se mouiller sérieusement. Nous le rinçons dans la jupe arrière pour qu’il sèche sinon le sel garde la toison humide et odorante.
Couchage
Le chien aussi a droit à sa couchette. Un panier ou un coussin en mousse à sa taille feront l’affaire. Vous lui trouverez le meilleur endroit. Celui-ci pourra être différent en été et en hiver. Le chat préfère quelque chose de plus cosy, vous le comblerez avec une niche en mousse.
Mal de mer
Comme les humains, le chien et le chat peuvent souffrir du mal de mer (naupathie). Les symptômes sont assez semblables aux nôtres: prostration, apathie, salivation importante, vomissements. Et comme nous, certains en sont atteints d’autres pas. Un bon truc pour l’éviter est de les habituer très jeunes à voyager en voiture. Il existe des médicaments pour traiter le mal des transports mais un vétérinaire doit être consulté et ce ne sera pas possible sur le long terme.
Maladies et vétérinaire
Comme vous l’avez fait pour vous avec votre médecin, informez votre vétérinaire de votre long périple. Demandez lui de vous prescrire une petite pharmacie pour les urgences (antibiotiques, mal de mer, pommades pour les yeux et la peau, voire une attelle s’il se brise un membre). Votre brevet de secouriste pourra aussi vous aider en cas de pépin. Demandez lui l’autorisation de l’appeler si nécessaire. Comme le médecin, il sera content de suivre indirectement votre périple. Vous retrouverez quelques liens dans notre chapitre «Liens Utiles».
Les animaux de compagnie en Grand Voyage
Disons tout de suite que cela complique les choses. Un animal à bord au long cours est une charge en navigation et un frein à l’exploration en escale. Nous prenons notre chien en petite croisière estivale mais il resterait à terre pour de plus longues navigations. Nous l’adorons mais il est plus heureux à terre que longtemps en mer. Ceci n’engage que moi et je comprends tout à fait que vous souhaitiez faire autrement.
Ce sera plus facile avec un chien de moins de 6 kg qui trouvera ses aises facilement à bord, qui voyagera aux escales en bus, en train et en avion dans son panier de transport en toile. Visitez le site www.pettravel.com pour apprendre pas mal de choses sur les transports d’animaux de compagnie et sur l’accès des animaux dans plus de 200 pays (site US en UK).
Retenez qu’en avion, les grands chiens ( > 6kg) voyagent en soute. Il faut posséder une cage de transport à sa mesure et le prix de son voyage est souvent supérieur au vôtre si toutefois la compagnie accepte de le transporter.
Vous intègrerez les problématiques de quarantaine, de passeport, de vaccins, de muselière, etc. dans les pays visités. Si c’est compliqué pour le Royaume-Uni, c’est quasiment impossible pour la Nouvelle Zélande et l’Australie. Prenez garde à vérifier si la législation n’a pas changé au cours de votre voyage avant d’aborder un nouveau pays.
Les chiens de Grand Voyage sont souvent des Labradors et des Golden Retrievers. Vous éviterez de voyager avec un Pitbull, race interdite dans beaucoup de pays …
Le chat embarqué en Europe ne sera pas toujours celui qui reviendra à la fin du voyage. Il n’est pas rare qu’il «disparaisse» en cours de route pour être «remplacé» par un nouveau juvénile.
Comme signalé plus haut, adoptez un profil bas dans les pays exotiques. La place du chien dans la société n’est pas la même dans tous les pays. Ils ne sont généralement pas admis au resto et en Asie souvenez-vous qu’ils ne sont pas sous à table mais dans votre assiette…
Evitez de débarquer le chien avant de passer à l’immigration pour vous renseigner sur la marche à suivre, il serait saisi. Quelle serait alors la chance de le revoir et à quel prix (amendes)?
A moins de voyager dans le nord des continents, il fera chaud et humide dans vos destinations de Grand Voyage (Sun Belt). Vous devez être doublement attentif: à vous et à votre animal préféré. Veillez particulièrement à son ombrage et son hydratation.
Que tout ceci ne vous empêche pas de naviguer loin et dites vous que l’on voit de plus en plus de chiens sur les bateaux. Ici comme ailleurs, ils sont une manière sympathique de lier connaissance avec les autres pèlerins aquatiques.