Procédures d’urgences

Sécurité

Avant-propos


Le skipper responsable n'a pas que sa propre vie en jeu, il a également celle de l'équipage. Lorsque nous investissons dans la sécurité de nos bateaux, c'est pour la vie de chacun. Si le matériel de sécurité offre un choix presque infini d'équipements, il faut évidemment trouver un juste milieu entre dépenses nécessaires, utiles et somptuaires.


Mais le matériel de sécurité est souvent le parent pauvre de l'armement, c'est le jardin du pavillon que l'on s'est fait construire, il ne reste presque plus de sous, alors on le laisse en friche quelques années.


Je vois tous les ans, des bateaux qui se préparent au Grand Voyage. Les écrans multifonctions et les PC fleurissent dans les cockpits et sur les tables à cartes à coups de milliers d'euros. Mais lorsque sonne l'heure de la fin des dépenses «plaisirs» et qu'il faut dresser la liste des achats de matériel de sécurité, c'est souvent le matériel le moins cher qui est choisi. «Du moment qu'il est homologué  …» me dit-on. Gilets côtiers asiatiques vendus à prix cassés par demi douzaine, fusées chinoises qui vont éclater dans le ciel ou dans vos mains, radeau bien cuit du copain qui revient de deux années de croisière sous les tropiques, ne sont que le tiercé gagnant d'un éventail de mauvais choix.


Gardez une enveloppe honnête pour le poste de sécurité, si vous perdez un équipier, vous aurez le reste de votre vie pour vous morfondre. Si vous vous perdez, imaginez que vos proches vont peut-être se morfondre dans un océan de larmes.


Voilà mon coup de gueule est poussé, rontudjûûû. On va passer aux choses constructives !


Urgence et prises de décision


Réfléchir calmement un soir d'hiver devant un feu de bûches ne coûte rien et c'est plus efficace que des décisions prises dans l'urgence de situations critiques.


J'ai été plusieurs fois conforté dans cette approche par des professionnels de la sécurité et de la marine. Si vous n'avez jamais vu le gonflement d'un radeau de sauvetage ou que vous ne l'avez jamais retourné à l'eau, vous aurez quelques surprises, si par malheur, vous deviez vivre réellement cette situation.


Tous les professionnels de la sécurité y sont astreints : exercices d'évacuation obligatoire à bord de tous les paquebots, dans les entreprises, check list des aviateurs, etc… Pourquoi le vulgum marinerus réagirait-il mieux que les autres ? Emotivité, état de stress, cela vous dit quelque chose ? Etes-vous certain de bien réagir ?


Donc réfléchir aux situations de crise permet de structurer les premiers gestes à poser et d'augmenter considérablement les chances de sortir avec succès de ces situations.


Procédures d'urgence


Cela fait des années que j'ai établi une série de «procédures» simplifiées. Je les ai écrites et regroupées avec quelques autres documents d'inventaire sous le vocable pompeux de «Bible de Caramel».


Elle trône dans le carré et j'encourage tous les équipiers qui montent à bord à la lire et à la comprendre. Le succès rencontré est variable…


Je propose dans ce chapitre de vous communiquer quelques procédures afin que vous puissiez vous aussi réfléchir et adapter les procédures à votre bateau. En cliquant sur une des lignes ci-dessous, vous serez dirigés vers le document de la procédure ou vers le chapitre qui le traite.


Il faut relire la Bible (de son bateau …) régulièrement.

En situation de crise, les automatismes sauvent la vie.


























Enfin, il n'est pas idiot de coller dans le cockpit une procédure "MoB" qui permettra à tous de l'avoir sous les yeux en permanence. Elle sera protégée de l'humidité par un plastique transparent autocollant. Vous la trouverez ci-dessous :


Dernière mise à jour de l’article : janvier 2020

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